École normale supérieure

L’Europe

Villes allemandes


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Portfolio

(1 Francfort et le Main) :: Francfort et le Main.Capitale économique du pays, la ville de Francfort illustre fortement les processus de métropolisation à l'Å“uvre dans les grands centres de décision européens. La ville a valorisé doublement la relation de l'urbain au fleuve, le Main. Au premier plan, on perçoit les berges aménagées en espaces verts, voulues comme le signe d'une ville durable. Au second plan, les grandes tours modernes en verre du centre métropolitain surnommé parfois Mainhattan rappellent le rôle économique central de la ville la plus riche d'Allemagne en termes de PIB/hab : les sièges sociaux de grandes multinationales s'y disputent l'occupation de l'espace. On distingue notamment la grande tour Commerzbank, dont le projet est dà » à Norman Foster, et qui fut achevée en 1997. Elle fut pendant longtemps la tour la plus haute d'Europe. © Daniel Florentin, 2009 (2 Francfort la moderne : Myzeil) :: Francfort la moderne. Le centre commercial Myzeil est un des plus grands d'Allemagne. Sa modernité et son architecture assez provocatrice renforcent l'image de Francfort comme centre d'activités le plus dynamique d'Allemagne. Myzeil est un des arguments du marketing territorial de la ville, contribuant à compléter son image de métropole de rang national voire européen.© Daniel Florentin, 2009 (3 Francfort, l'Europe et l'euro) :: Francfort possède le troisième aéroport européen (premier aéroport allemand) en termes de voyageurs et de flux commerciaux, mais elle est aussi le siège d'importantes institutions financières. On trouve notamment la Banque Centrale Européenne (BCE), organisme de régulation financière d'échelon européen, de même que la banque de Francfort, première place boursière allemande, et comptant parmi les plus puissantes au niveau européen. La présence de ces institutions de prestige et de ces lieux de décision fait de la ville une métropole européenne relativement complète et prospère, malgré une population peu massive (660 000 habitants en 2008 pour la ville, 2,5 Millions d'habitants pour l'aire urbaine). © Daniel Florentin, 2009 (4 Francfort, la métropole encore en cours de construction) :: Francfort.Les quartiers d'affaires de Francfort sont malgré tout un chantier permanent pour augmenter encore les constructions de grandes tours ultra-modernes. L'architecture de ces tours de verre crée cependant un paysage urbain assez particulier, et des quartiers souvent peu pratiqués par leurs habitants en dehors des heures de travail, comme en témoigne le peu d'habitants dans la rue, malgré la présence d'un espace vert sensé opérer une respiration urbaine compensant l'urbanisme des grandes tours. © Daniel Florentin, 2009 (5 Hambourg, le port et l'Elbe heureuse) :: Hambourg.Le port d'Hambourg est le troisième plus grand port européen en termes de trafic, derrière Rotterdam et Anvers. Il a connu la révolution des conteneurs, dont on peut observer les portiques de déchargement au second plan, et qui en font un port fortement ancré dans la mondialisation. Le port n'est cependant pas isolé ou opposé à la ville, mais intégré et valorisé, le long de l'Elbe : c'est le sens des installations du premier plan, où une population souvent jeune se retrouve, face au port. © Daniel Florentin, 2010 (6 Hambourg, Hafencity, le waterfront valorisé) :: Hambourg, Hafencity. Sur le modèle des docks londoniens, les autorités de Hambourg ont mis en place depuis la fin des années 1990 ce projet de Hafencity (une City portuaire), sur le site d'anciens entrepôts réhabilités sur une parcelle d'un peu plus de 150ha. Les logements de standing, qui jouxtent le chantier de la future philarmonie, en font un des quartiers les plus chers et huppés, et renforcent la relation au fleuve de la ville pour créer un waterfront moderne et valorisé, suivant ainsi les exemples célèbres de Baltimore ou de Boston. © Daniel Florentin, 2010 (9 Hambourg, Sankt Pauli) :: Hambourg, quartier de Sankt Pauli. Ce quartier est un événement en soi. Situé à proximité de l'Elbe, il est à la fois le quartier rouge autour de la Reeperbahn et le quartier alternatif et revendicatif. L'un des symboles de ce quartier est son club atypique de football, le FC Sankt Pauli. Son drapeau en forme de tête de mort est arboré un peu partout dans ce quartier jeune, et s'oppose aux supporters du club considéré comme plus conservateur du HSV. Le FC Sankt Pauli se revendique jusque dans ses statuts anti-raciste, anti-fasciste et anti-sexiste, et conserve un public populaire par une politique tarifaire décidée en accord avec les supporters, tous de noir vêtus, dans la tradition de certains groupes antifascistes (Antifa).© D. Florentin, 2010 (10 Sankt Pauli, la seule solution ?) :: Hambourg. Comme l'inscription l'affirme sur ce mur : Sankt Pauli est la seule possibilité. Le quartier est en effet le lieu de regroupements artistiques, de squats nombreux et parfois institutionnalisés, que l'on voit derrière le premier mur, qui revendiquent un fort attachement au quartier et à son identité. Ce type de mouvement a rendu le quartier attractif, dans un esprit sans doute proche de la Neustadt de Dresde ou de Christiana à Copenhague. La population du quartier s'en est trouvée rajeunie, ce qui fait de Sankt Pauli un quartier désormais assez branché, et plus un simple repaire mal vu et identifié à sa prostitution. © Daniel Florentin, 2010 (11 Nà¼rnberg, le charme propret de la riche Bavière) :: Nà¼rnberg, le charme propret de la riche Bavière. Le centre-ville est à l'image du reste : rénové, élégant, presque lisse et finalement sans âme. L'opulence des villes du Sud de l'Allemagne se sent ici particulièrement fortement, autour d'un centre ancien parfaitement réhabilité, au point d'en être muséifié, autour de quelques points névralgiques comme la maison de Dà¼rer. © Daniel Florentin, 2008 (12 Nà¼rnberg et le rapport au fleuve) :: Nà¼rnberg et le rapport au fleuve. Les abords de la Pegnitz, qui divise le centre-ville en deux quartiers distincts, sont hautement valorisés, et participent de la constitution de territoires du fleuve très huppés et à forte valeur touristique et économique. Nà¼rnberg a ainsi parfaitement su jouer de la ressource que représente son fleuve. © Daniel Florentin, 2008 (13 Berlin, la ville en perpétuelle transition) :: Berlin et le chantier permanent. Cette vue de la Otto-Braun Strasse et de l'Alexanderplatz, prise depuis une tour de la rue portant le même nom que le quartier de Prenzlauer Berg, montre à la fois l'héritage de la ville socialiste avec les constructions linéaires de grands ensembles (les Plattenbauten), ainsi que les transformations toujours à l'Å“uvre, dont témoignent les grues encore nombreuses. La présence de nombreuses allées plantées est aussi un signe de la transition, qui marque également le caractère très vert et aéré de la ville. La contrepartie en est que tous les trajets dans Berlin sont souvent assez longs, et qu'il faut souvent plus d'une heure pour aller d'un quartier à l'autre, faisant relativiser le caractère de ville durable modèle. © Daniel Florentin, 2008 (14 Kreuzberg l'embourgeoisée) :: Berlin. Kreuzberg a longtemps été considéré comme le quartier strictement turc populaire de Berlin. Il a vu le front de gentrification le traverser pleinement ; les travaux de réaménagement le long du canal laissent désormais la place à des lofts assez prestigieux qui en font un quartier nettement embourgeoisé, même si les prix de la location restent sensiblement peu élevés pour une capitale européenne. © Daniel Florentin, 2008 (15 Berlin métropole culturelle) :: Berlin métropole culturelle.À défaut d'être un véritable centre économique majeur, Berlin a cherché à s'imposer par son attractivité culturelle, faisant dire à Boris Grésillon que la ville était une " métropole culturelle ", avec ses deux opéras et sa philarmonie. Les artistes viennent nombreux profiter des conditions de vie peu onéreuses et des lieux multiples d'exposition, pour être au centre de ce qui est considéré comme un des pôles majeurs de créativité artistique européennes. La Kultur Brauerei, ancienne brasserie située dans le quartier très gentrifié de Prenzlauerberg et reconvertie en institution culturelle respectée, est un des symboles de cette transformation culturelle opérée depuis plusieurs décennies. Sur 25 000 mà², on trouve à la fois un cinéma, quelques restaurants et halls d'exposition ainsi qu'une salle de concert. © Daniel Florentin, 2007 (16 Berlin multikulti) :: Berlin multikulti. La ville de Berlin joue beaucoup sur son image de ville multiculturelle (multikulti, dit l'allemand). L'un des événements qui vient scander cette ode au multiculturalisme est le célèbre carnaval des cultures, dans le quartier de Neukà¶lln, nouveau quartier branché à population fortement immigrée en marge de Kreuzberg, qui rassemble plusieurs centaines de milliers de spectateurs. © Daniel Florentin, 2008 (17 Berlin multikulti) :: Berlin, Neukà¶lln. Pendant 2 jours et demi au mois de mai (autour de la pentecôte), le sud de Berlin se colore des défilés de nombreuses associations de la ville. La forte popularité de l'événement entre une fois encore dans l'image de Berlin comme une métropole culturelle. © Daniel Florentin, 2008 (18 Berlin multikulti (2)) :: Berlin.Créé en 1996, le carnaval des cultures rassemble des participants de plus de 180 pays d'après les organisateurs. Il cherche à s'insérer dans la tradition des grands carnavals européens comme ceux de Notting Hill ou Nice.© Daniel Florentin, 2008 (19 Berlin carnavalesque) :: Berlin carnavalesque. Berlin joue même aux nouvelles Venise © Daniel Florentin, 2008 (20 Berlin et la culture) :: Berlin. La scène culturelle berlinoise est aussi l'héritière d'une culture truculente et provocante. Il n'est pas rare de retrouver de très beaux graphes aux abords des Hackesches Hà¶fe, enfilade de cours devenue hautement touristique et guindée, notamment autour du marketing associé au Ampelmann. Les petites ruelles du quartier de Mitte laissent ainsi quelques traces de cette forme de culture contestataire, que les rénovations récentes ont parfois voulu effacer. © Daniel Florentin, 2009 (21 Berlin et la démocratie participative) :: Berlin. La ville de Berlin a mis en place assez précocement un certain nombre d'institutions d'aménagement, destinées à rendre la décision publique plus proche du citoyen, et à le faire participer le plus possible à la construction et à la transformation de la ville. C'est notamment le sens des Quartiersmanagement (ici dans le quartier de Tempelhof), qui permettent d'envisager une gestion des problématiques urbaines à un niveau très local. Ils ont inspiré peu ou prou les conseils de quartier en France, mais leur audience, et leur visibilité publique sont sensiblement supérieures à Berlin que ce qui se fait la plupart du temps dans les projets d'aménagement français. © Daniel Florentin, 2007 (22 la tradition des Kleingà¤rten) :: Berlin et la tradition des Kleingà¤rten. L'idéal du petit jardin n'est pas une nouveauté en urbanisme : le mythe du lopin de terre où l'on va se reposer le week-end connaît une traduction spatiale depuis le début du 19ème siècle. Situés souvent en marge de grands quartiers d'habitation (ici, entre Prenzlauer Berg et Weissensee), ces petits jardins sont souvent des regroupements institutionnalisés, ayant établi leurs propres règles de fonctionnement et de gestion communautaire. Pendant la période socialiste, les petits jardins étaient aussi un moyen pour les autorités de satisfaire les désirs d'espaces verts de la population tout en empêchant le développement périurbain. Récemment, les petites cabanes, construites traditionnellement en bois et qui se dressent sur chaque parcelle, ont été souvent transformées en habitat en dur, signe d'une transformation des pratiques de l'habiter dans ce type de quartier : du temporaire à l'installé. © Daniel Florentin, 2007 (23 Berlin et la ville socialiste) :: Berlin et la ville socialiste. Les traces de la période socialiste restent encore très présentes, à la fois dans la forme du bâti et dans les monuments qui jalonnent les différentes rues. L'image de la statue de Lénine enlevée de son socle dans Goodbye Lenin ne dit ainsi qu'une partie de la réalité et du paysage urbain berlinois. © Daniel Florentin, 2007 (24 Berlin et les Plattenbauten) :: Berlin n'est pas que la ville rénovée et branchée qui attire les étudiants de toute l'Europe. Sans forcément s'écarter du centre, on trouve rapidement ce qui fait ou a fait l'identité de la ville, ensemble composite dont l'héritage socialiste tient une part non négligeable, que ce soit dans les mémoires, les pratiques urbaines ou les paysages urbains. Le Nord du quartier de Prenzlauer Berg tranche fortement avec les abords de la Spree, avec un linéaire de bâti impressionnant par son ampleur. © Daniel Florentin, 2007 (25 Dresde et l'industrie transformée) :: Dresde. Ce bâtiment aux allures orientales est en fait une ancienne fabrique de cigarettes de la ville de Dresde. Elle fut construite au début du siècle et gérée par une société turque qui l'appela Yenidze, du nom d'un lieu de production de tabac en Grèce. Son architecture originale a sans doute favorisé sa reconversion, malgré sa très grande proximité des voies ferroviaires. Désormais, on y trouve des bureaux, un restaurant, ainsi qu'un centre d'activités culturelles. © Daniel Florentin, 2007 (26 Dresde et l'industrie, une relation compliquée) :: Dresde. Comme la plupart des villes de l'Est de l'Allemagne, et en particulier de Saxe, Dresde a dà » sa prospérité pendant la période socialiste au développement industriel. Le quartier industriel (Industriegelà¤nde), au nord de la ville, ressemble désormais davantage à une grande friche où subsistent encore quelques infrastructures en activité et quelques bureaux de services nouveaux, plutôt qu'à une zone d'activités intense comme elle l'était jusquà la fin des années 1980. Les bâtiments vides sont nombreux et donnent une impression de ville-fantôme assez saisissante dans certains recoins. © Daniel Florentin, 2007 (27 Dresden Gà¶rbitz, le quartier des Platten) :: Dresden Gà¶rbitz. À l'opposé du centre reconstruit et survalorisé, le quartier de Gà¶rbitz correspond à une autre partie de l'héritage architectural de la ville, autour des grands ensembles fonctionnalistes qui fondaient l'identité de la ville socialiste. Gà¶rbitz, comme Grà¼nau à Leipzig ou Marzahn à Berlin, était censée devenir un nouveau centre urbain. Sa situation périphérique est désormais un handicap en termes d'accessibilité, et contribue à assombrir l'image d'un quartier souvent décrié dans les médias. © Daniel Florentin, 2008 (28 Dresden Gà¶rbitz (2)) :: Dresden Gà¶rbitz. Le fonctionnalisme est assez facilement repérable sur cette photo, avec les espaces de logement concentrés en arrière-plan, et les espaces commerciaux groupés autour de points névralgiques du quartier, comme ici autour du hard-discounter. La séparation des fonctions se retrouve dans le reste du quartier. Les fermetures d'une école ou d'un supermarché, souvent englobée dans un plan de rénovation urbaine/destruction, ont alors des conséquences sur l'ensemble du quartier, contribuant à sa déprime économique et urbaine. © Daniel Florentin, 2008 (29 Dresde et la Frauenkirche) :: Dresde. Loin des barres de Gà¶rbitz, la municipalité a favorisé la reconstruction du centre historique détruit par le bombardement allié du 13 février 1945. L'un des symboles de cette reconstruction est sans doute la Frauenkirche, église luthérienne, construite (dans les années 1720) à l'origine avec les deniers des bourgeois de la ville pour contrebalancer la construction de l'église romaine de la sainte-Trinité par le prince électeur de Saxe, récemment converti au catholicisme.© D. Florentin, 2008 (29 Dresde et la Frauenkirche (2)) :: Dresde. La reconstruction de la Frauenkirche s'est elle aussi opérée de manière directe par des dons et les travaux d'une association. Elle fut achevée en 2005, après dix ans de travaux, pour devenir un des symboles de la résilience de la ville, ressortant de ses ruines quelques soixante ans après la catastrophe initiale. © Daniel Florentin, 2008 (30 Dresde, la Florence de l'Elbe) :: Dresde, la Florence de l'Elbe. Cette reconstruction ainsi que la rénovation et la reconstruction de l'ensemble de la vieille ville historique ont permis de remettre en valeur les bords de l'Elbe. Celle-ci est aménagée sur tout son long, et un cycliste peut ainsi longer le fleuve de Dresde à Hambourg sur la piste cyclable construite sur la berge. La ville a retrouvé ainsi le sens de son surnom traditionnel de Florence de l'Elbe, même s'il s'agit là d'une Florence plus baroque et souvent moins ensoleillée, aux couleurs plus pastel. © Daniel Florentin, 2007 (31 Dresden et le chantier inachevé) :: Dresde. La reconstruction n'est pas encore achevée,comme en témoigne le chantier du marché central, encore en cours de réalisation. Les différents projets suscitent à la fois l'intérêt des architectes, mais posent aussi des questions de mémoire urbaine : dans ce quartier marqué à la fois par les bâtiments de l'époque wilhelminienne (Grà¼nderzeit) et quelques restes de la période socialiste, quelle direction architecturale adopter ? Comment intégrer des constructions modernes dans un décor muséifié et marqué par l'héritage baroque ? © Daniel Florentin, 2007 (32 Dresden Neustadt, une vision alternative) :: Dresde. Le quartier de la Neustadt, situé sur la rive de l'Elbe opposée au centre-ville, est le quartier étudiant et alternatif. Cela se retrouve jusque dans l'architecture de certains lieux devenus attractifs, dont le Kunsthofpassage, l'enfilade de cours artistiques. Chaque cour suit une thématique : celle de la photo reprend les quatre éléments, dont un mur consacré de façon inventive à l'eau, avec des circuits de collecte des eaux pluviales. © Daniel Florentin, 2007 (33 Dresden Neustadt et la BRN) :: Dresden Neustadt et la BRN. La Neustadt est un quartier un peu à part en Allemagne. Il s'est constitué en république autonome et colorée (la Bunte Republik Neustadt, BRN) en 1989, en réaction au projet de destruction de 4 000 logements. Cette république antimilitariste, antifasciste et antiraciste fut plus qu'un simple artefact de divertissement. Elle permit notamment le retrait de ce projet de destruction, et la légalisation après plusieurs années d'occupation de squats. Chaque année, le quartier rappelle cette heure de revendication glorieuse, lors d'un festival populaire de plusieurs jours, la BRN. © Daniel Florentin, 2009 (34 Dresden, la BRN) :: Dresden, la BRN. L'espace public est pris d'assaut pendant les quelques jours du festival, et des activités variées sont organisées pour les différents types de population, des plus jeunes aux plus anciens. L'idéal libertaire est censé animer ce festival, même si son succès populaire a également aiguisé les appétits commerciaux de certains vendeurs. © Daniel Florentin, 2009 (35 Dresden Neustadt et la studentification) :: Dresde. La Neustadt est un quartier résolument jeune, à la population étudiante importante. Les bars y sont nombreux et souvent colorés, pour défendre l'identité du quartier, le tout dans un décor réhabilité de l'époque wilhelminienne qui a finalement peu à envier aux rues muséifiées de la vieille-ville, souvent déserte le soir alors que c'est l'heure d'activité la plus importante dans la Neustadt. Cette attractivité étudiante a finalement contribué à tendre un marché immobilier qui était pourtant marqué par une forte vacance jusqu'à la fin des années 1990 : un front de " studentification ", étape possible de la gentrification, est ici en phase assez active. © Daniel Florentin, 2009 (36 Dresden et la culture punk de la Neustadt) :: Dresde. La Neustadt est non seulement le quartier étudiant, mais aussi le quartier alternatif et punk. La scène punk y trouve naturellement une place d'expression idéale lors du festival de la BRN, mais aussi dans la mobilisation anti-fasciste, qui est au cÅ“ur de l'identité de beaucoup de Neustà¤dter. © Daniel Florentin, 2009 (37 Dresden Neustadt et la gentrification) :: Dresde. Un peu en marge du quartier de la Neustadt, des investisseurs ont saisi l'opportunité d'un quartier jugé désormais attractif et non plus dangereux comme dans les années 1990, pour lancer des projets immobiliers de haut standing. La clientèle visée est celle de catégories sociales élevées, loin des habitants historiques du quartier. La gentrification s'opère ainsi par l'immobilier, dans un style ultra-moderne qui tranche avec les immeubles wilhelminiens du reste du quartier. © Daniel Florentin, 2009 (38 Halle et le centre-ville déprimé) :: Halle. La ville de Halle (230 000 habitants en 2009), située à quelques dizaines de kilomètres de Leipzig, est concernée de manière très frappante par les problèmes de déclin urbain, comme la plupart des villes de l'Est de l'Allemagne, et en particulier les villes moyennes. Le centre-ville est comme perforé par les marques de la vacance, des commerces fermés ou des immeubles murés. Les taux de vacance dépassent les 40% dans le centre-ville, ce qui rend sa réhabilitation d'autant plus difficile, dans un contexte de marché immobilier détendu et de contexte économique, démographique et migratoire très déprimé. © Daniel Florentin, 2009 (39 Halle Neustadt) :: Halle-Neustadt. De l'autre côté de la Saale, le quartier de Halle-Neustadt est souvent présenté par les urbanistes comme l'archétype de la ville socialiste et des problèmes de sa transformation. Elle présente presque jusqu'à la caricature ces paysages urbains de grands ensembles et de grandes allées, dans un style architectural monotone : les immeubles standards comme le WBS70 ou le HP11 ou HP 16 forment la plus grande part des constructions du quartier. Le quartier de Neustadt connaît également récemment une crise immobilière liée à la vacance qui pourrait à terme dépasser celle du centre-ville. © Daniel Florentin 2009 (40 Halle Neustadt et le déclin urbain) :: Halle-Neustadt. La ville de Halle semble presque surdimensionnée au regard du nombre d'habitants la pratiquant. La ville la plus importante de Saxe-Anhalt (même si la capitale reste Magdebourg) a perdu plusieurs dizaines de milliers d'habitants depuis la chute du mur de Berlin. Si la proximité de Leipzig lui permet de partager un aéroport qui est le centre européen du transporteur DHL, Halle pâtit parfois de cette faible distance, et reste un pôle d'emploi en crise. © Daniel Florentin, 2009 (41 Hoyerswerda et Stadtumbau Ost) :: Hoyerswerda et Stadtumbau Ost. Face aux enjeux d'une dépopulation forte et du chiffre alarmant d'un million de logements vacants dans les nouveaux Là¤nder, le gouvernement a lancé un programme de rénovation urbaine appelé Stadtumbau Ost. Son application en Saxe consiste à 80% en des destructions d'immeubles, surtout des grands ensembles, jugés souvent hâtivement responsables de la déprime urbaine et sociale, comme ici dans un quartier d'Hoyerswerda. Au-delà de la trace paysagère marquante, ces destructions interrogent sur l'autre volet, souvent délaissé, de ce programme de rénovation urbaine : la valorisation des quartiers en difficulté, qui reste souvent lettres mortes, pour des raisons aussi bien idéologiques que pour des difficultés de finances publiques. © Daniel Florentin, 2009

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