École normale supérieure

La France

La Carmague


Le stage de terrain à Marseille s’est prolongé par une journée en Camargue sous la houlette de F. Verger et du Conservatoire du littoral. La journée a donné lieu à un compte-rendu à consulter ici.

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(Vaccares) :: La Camargue est une zone humide d'environ 150000 ha, située dans le delta formé par les deux bras principaux du Rhône. Cet espace peut être divisé en trois ensembles : en partant du nord, la Camargue fluvio-lacustre, la Camargue laguno-marine et la Camargue littorale. La répartition de ces zones dépend de l'influence respective de la mer et du fleuve. Au centre, l'Étang de Vaccarès est le plus vaste de la Camargue : plus de 6 500 ha de superficie et 12 km de long mais moins de deux mètres de profondeur. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Sansouires) :: La Camargue dite laguno-marine est façonnée par l'emprise du sel. De très faible altitude, parfois sous le niveau de la mer, elle est parsemée d'étangs. La végétation s'est adaptée au sel. Au premier plan, des sansouires, formation végétale caractéristiques sont composées de plantes halophiles (résistantes au sel). © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Salicornes) :: Les sansouires sont peuplées de salicornes. Ces plantes tempèrent les effets du sel sur leur organisme en se gorgeant d'eau, d'où l'aspect charnu de leurs rameaux (source PNR de Camargue) © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Écotone) :: Le type de formations végétales révèle la salinité. Au premier plan, une sansouire atteste de la forte salinité du milieu. On y distingue deux types de salicornes, avec en particulier des salicornes buissonnantes très caractéristiques (au centre). En arrière, une roselière, qui indique la présence d'eaux douces et au fond, une forêt. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Pelouses) :: Autre formation caractéristiques, les pelouses, peu marquées par l'influence du sel, sont des milieux extrêmement riches du point de vue floristique. Elles servent de pâturage mais sont en recul depuis l'introduction de la riziculture. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Écotone) :: La transition entre les différentes formations végétales est appelée écotone. On en voit ici un exemple typique avec au premier plan, les pelouses, en arrière la sansouire, là où la nappe salée affleure et, tout au fond, un bosquet. Les variations de salinité définissent ainsi les formations végétales de façon nette. La micro-topographie joue un rôle essentiel. À gauche au premier plan, une mare, très riche du point de vue faunistique et floristique. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Forêt inondée) :: En hiver, le marais est inondé. Les racines des arbres doivent pouvoir résister à la présence de l'eau. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Sansouires inondées) :: Les sansouires sont aussi inondées par la montée du niveau de l'eau. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Roselières) :: Les marais de la Camargue laguno-marine sont alimentés en eau douce, ou très peu salée, par un réseau de canaux localement appelés roubines (au premier plan). Dominés par les roseaux, les marais sont utilisés pour la chasse au gibier d'eau. Le niveau de l'eau dans les marais est d'ailleurs défini en fonction des besoins de l'activité cynégétique. Ces marais ont tendance à se combler naturellement. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Les étangs) :: La Camargue laguno-marine est aussi parsemée d'étangs, qui sont de moins en moins salés à mesure que l'on pénètre à l'intérieur du delta. Le vent joue un rôle considérable dans les variations, fréquentes, de niveau d'eau et de salinité de ces étangs. Soufflant du nord (mistral), il remplit les étangs inférieurs avec l'eau peu salée du Vaccarès. S'interrompant ou soufflant du sud (marin), le vent permet le reflux de ces eaux vers le Nord dans un mouvement de bascule qui s'accompagne d'un ressalement du Vaccarès (Source : PNR de Camargue). Ici, une aigrette garzette parcours les bords d'un étang à la recherche de nourriture. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Avifaune) :: Les étangs sont faunistiquement très riches. Ici, une aigrette garzette vient d'attraper une écrevisse.© Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Avifaune) :: Les étangs de Camargue accueillent de multiples espèces d'oiseaux. Placés sur le trajet des grandes migrations Nord/Sud, libres de glace durant l'hiver, les étangs servent à l'alimentation et au repos des oiseaux. Des dizaines de milliers de canards viennent par exemple hiverner dans la réserve naturelle du Vaccarès. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Avifaune) :: On trouve dans les étangs de multiples espèces : hérons, sarcelles, aigrettes, colverts, poules d'eau, etc. Certains oiseaux, les limicoles, fouillent la vase avec leur bec pour rechercher de la nourriture. Le conservatoire du littoral a crée des parcours d'observation qui sont autant d'occasion d'informer et de sensibiliser le public, sans déranger l'avifaune. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Grenouille) :: La Camargue est une réserve de biodiversité. Fleurs aquatiques et batraciens y sont nombreux. © Eloïse Libourel, 2011 (Cheval) :: Le Cheval de Camargue est une race particulière. Sur les terrains du Conservatoire du Littoral, une trentaine de chevaux participent à l'entretien de la végétation en s'alimentant et sont utilisés pour des visites touristiques de la réserve. © Eloïse Libourel, 2011 (Dessication) :: Polygones de dessication. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Station de pompage) :: Station de pompage sur le Rhône. À la tête du delta, la Camargue dite fluvio-lacustre est le royaume de l'eau douce. Les divagations du Rhône ont formé des bourrelets alluviaux qui enferment des dépression marécageuses, colonisées par les roseaux. La forêt s'est installée sur ces bourrelets. Le drainage et l'irrigation ont permis le développement des cultures, en particulier du riz au moment du plan Marshall. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Vanne) :: La maîtrise de l'eau est un enjeu fondamental dans le delta. La Camargue est sillonnée de canaux fermés de vannes, qui permettent de réguler le niveau de l'eau. Beaucoup de ces vannes sont encore actionnées manuellement. L'action de l'homme façonne ainsi le marais. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Roubine) :: Les canaux qui permettent de réguler le niveau d'eau dans les marais sont appelés roubines. Ils apportent de l'eau douce. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (àŽle aux flamants) :: Le flamant rose, qui doit sa couleur aux pigments présents dans sa nourriture, est un amateur des milieux saumâtre. La Camargue est le seul lieu de reproduction annuel régulier en Europe, grâce à un îlot de nidification crée en 1970 sur l'étang du Fangassier (salins de Giraud). Le rachat des terrains du salin par le conservatoire du littoral pose la question de la conservation du flamant rose, dont la présence est largement liée à l'exploitation du sel. La disparition de la saliculture menace ainsi l'espèce. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Digues) :: En Camargue, d'importants systèmes de digues et de drainage marquent le paysage. Ici, une digue du Rhône, et en arrière de la digue, un canal de drainage. © Eloïse Libourel, 2011 (Plage) :: La Camargue littorale est une côte à lido : un cordon littoral sableaux isole en arrière des étangs, les lagunes, qui communiquent avec la mer par des passes appelées graus. Sur la photographie, on voit le cordon littoral, avec à gauche, la mer Méditerranée, à droite, une lagune. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Plage) :: Le cordon dunaire littoral est mouvant. Il est attaqué par les tempêtes et l'élévation du niveau de la mer. Les ganivelles sont de petites palissades en lattes de châtaigner qui piègent le sable pour reconstituer les dunes.© Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Embouchure) :: L'embouchure du Rhône offre un paysage étonnant avec un arrière-plan les raffineries et les infrastructures portuaires de Fos-sur-mer. Ces activités, qui présentent de forts risques pour l'environnement doivent coexister avec des milieux fragiles, mais aussi les populations, les activités touristiques et les activités agricoles du delta. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Embouchure) :: Plusieurs installations de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer sont des installations classées SEVESO. Les risques de pollution sont importants. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Industries et DD) :: A l'embouchure du Rhône, les industries classées Seveso du port de Fos-sur-Mer dégagent leur fumée, tandis que des éoliennes ont été installées sur les terrains du port pour essayer de donner une image "durable". © Eloïse Libourel, 2011 (Salines) :: Au sud-est du delta, la saliculture. Le groupe des Salins du Midi exploite des marais salants qui produisent du chlorure de sodium. Ce sel nourrit notamment l'industrie chimique, implantée depuis 1896 avec la société belge Solvay. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Salines) :: C'est l'évaporation, sous l'action combinée du soleil et du vent, qui permet la concentration du sel dans l'eau des bassins et sa récolte. La salinité détermine la présence de micro-organismes qui donnent à l'eau sa couleur. Sur la photographie précédente, on est en hiver, la couleur verte atteste de la faible la concentration du sel dans l'eau. Sur cette photographie, la couleur rouge indique que la teneur en sel est forte. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Salins de Giraud) :: L'exploitation du sel est à l'origine de la naissance de Salin-de-Giraud, " ville champignon " créée en 1860 pour loger les employés de Péchiney, puis de Solvay en 1895. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Exploitation du sel) :: L'industrie salinière est née en 1855 avec la Compagnie Alais-Froges-Camargue, qui deviendra Péchiney et Cie, pour les besoins de l'industrie chimique, notamment savonnière. L'exploitation des marais salants est aujourd'hui contrôlée par la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l'Est (CSME), propriétaire depuis 1969. © Magali Reghezza-Zitt, 2010 (Salines) :: Aujourd'hui la capacité moyenne annuelle du salin est d'environ 340 000 tonnes (source : Salins du midi). La production est destiné au déneigement des routes. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Exploitation du sel) :: La récolte de sel est entièrement mécanisée. Les tas de sels sont appelés camelles. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Salines) :: De droite à gauche, les salines teintées de rose, une végétation de salicornes, seule plante poussant avec un tel taux de salinité dans le sol, et la montagne de sel exploité. © Eloïse Libourel, 2011 (Exploitation du sel) :: La saliculture joue un rôle important dans l'équilibre écologique du delta. Les salins entretiennent en particulier la digue à la mer, qui protège les étangs et les cultures des incursions marines. © Magali Reghezza-Zitt, 2011 (Arles et le Rhône) :: La ville d'Arles est au bord du Rhône canalisé. Un système de murets d'environ 1,5m au dessus des berges déjà hautes du fleuve permet de protéger les habitations contre les crues. © Eloïse Libourel, 2011 (Tourisme arlésien) :: Au sol, les rues d'Arles sont ponctuées de plaques directionnelles touristiques qui mettent en valeur deux images de la ville : la ville romaine et la ville de Van Gogh. © Eloïse Libourel, 2011

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