École normale supérieure

Le monde

L’Inde : Chennai et Pondichéry


Les photographies présentées ici sont librement disponibles pour une utilisation pédagogique. Elles ont été prises au second semestre 2011 par Sundar Ramanadane.

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Portfolio

(Autel de rue) :: Thirusullam, Chennai, devant la gare. Avant de repartir au travail, des cadres s'arrêtent pour prier devant l'autel du dieu Ganesh, qui favorise les affaires. Après avoir enlevé leurs chaussures, ils vont prier, puis offrir un sacrifice qui consiste à tourner trois fois sur eux même et à glisser une pièce dans l'urne prévue à cet effet. C'est un trait majeur du sud de l'Inde, où la religion est extrêmement présente. © Sundar Ramanadane, 2011 (Basilique Saint Thomas) :: Basilique St Thomas, Chennai. Devant les vitraux réalisés par les Portugais qui évangélisèrent les premiers le sud de l'Inde figure un Christ en croix singulier, qui est à lui tout seul une tentative d'inculturation qui utilise des éléments hindous. Celui ci est représenté de manière glorieuse, couronné, pour signifier sa royauté sur le monde. A ses pieds on remarque deux éléments symboliques de la pensée indienne : Les paons, et le lotus. Le paon est un symbole divin, mais aussi un oiseau qui symbolise la purification, sa présence aux pieds du Christ en croix symbolise donc la purification du monde par le sacrifice sur le calvaire. Le lotus quant à lui, est la fleur sur laquelle siège Dieu dans la pensée hindou, elle vient donc symboliser la divinité du Christ, elle est aussi le symbole du beau ou du bien, qui nait environné par l'abject, car le lotus pousse dans les marécages : d'un point de vue chrétien, elle symbolise le bien, qui surgit hors du péché. © Sundar Ramanadane, 2011 (Chaire) :: Chaire du prêtre, basilique Saint Tomas, Chennai. Sur la chaire du prêtre est sculpté un vautour qui est l'oiseau messager de Dieu dans la pensée hindou. © Sundar Ramanadane, 2011 (Brahmane) :: Chitlapakkam, Chennai, un brahmane. On reconnait le Brahmane notamment à ses peintures corporelles. Celles-ci indiquent aussi d'emblée s'il est d'obédience shivaïte ou visnuite : Les trois lignes blanches horizontales sur le front, le torse, les biceps et les avants bras sont le symbole de Shiva, tandis que les deux lignes verticales, qui partent du front et se rejoignent à la base du nez et qui encadrent un trait rouge sont ceux de Vishnu. Ces marques corporelles, abandonnées dans l'Inde du nord, sont encore extrêmement présentes dans le sud du pays. Elles indiquent non seulement l'appartenance du porteur à la caste des brahmanes, mais aussi son appartenance religieuse, selon qu'il soit consacré à Vishnu ou à Shiva. © Sundar Ramanadane, 2011 (Prêtre) :: Alors que dans le nord de l'Inde, les prêtres se déplacent en tenue civile et n'endossent leur costume de cérémonie que lors des cultes, dans le sud au contraire, il n'est pas rare de trouver des prêtres en tenue dans la rue. © Sundar Ramanadane, 2011 (Identité religieuse) :: Chitlapakkam, Chennai. Les maisons indiquent d'emblée la confession du propriétaire, à droite une maison chrétienne, à gauche, une maison hindoue qu'on reconnaît à son petit autel. © Sundar Ramanadane, 2011 (Temples) :: Temple à Chitlapakkam, Chennai. Les temples du sud de l'Inde sont beaucoup colorés et décorés d'idoles que les temples du nord, beaucoup plus sobres. Cela est peut être dà » au fait que l'hindouisme du nord est une religion où l'idole n'est qu'une manifestation d'un Dieu unique caché, tandis que dans le sud, l'hindouisme renvoie plus franchement au polythéisme, même si les élites sociales ont une pratique de l'hindouisme qui se rapproche de celle des indiens du nord. Le métissage avec l'islam est aussi repérable. © Sundar Ramanadane, 2011 (Flats) :: Chitlapakkam. Chennai est une ville qui se développe à toute vitesse, et des Flats, des appartements résidentiels, remplacent les maisons traditionnelles avec potager. Cela suscite de vives réactions : une riveraine se plaignait de voir débarquer des non brahmanes, dans une rue encore exclusivement peuplée par cette caste il y a deux ans. © Sundar Ramanadane, 2011 (Rue) :: Chitlapakkam, Chennai. Au premier plan à gauche, on peut voir un commerce traditionnel de Idlis et de Dosas qui sont des mets réputés du sud, derrière les vaches en arrière-plan, une publicité promeut la vente de nourriture par internet. © Sundar Ramanadane, 2011 (Mixité) :: Chitlapakkam, Chennai. Une hutte jouxte deux maisons aisées dans la banlieue de Madras. © Sundar Ramanadane, 2011 (12.Marché) :: Mambalam, le quartier des affaires de Chennai. À l'écart des gratte-ciels, des shopping malls et des immeubles de bureau, le long du chemin de fer, d'autres activités commerciales s'installent. © Sundar Ramanadane, 2011 (Langues) :: Station de Pallavarum, Chennai. En Inde, tous les bâtiments publics doivent publier les informations en langue régional (ici le tamil), en langue officielle (Hindi) et en anglais, la langue officielle de facto. © Sundar Ramanadane, 2011 (Nationalisme) :: L'identité tamoule s'est renforcée au 20ème siècle lors de la lutte pour l'indépendance, mais aussi, et après 1947, par opposition à l'État fédéral et à sa langue, l'hindi. À la station de métro de Tambaram, les noms en tamil et en anglais ont été épargnés, mais l'écriture en hindi a été recouverte de bouse de vache. © Sundar Ramanadane, 2011 (Esquifs) :: Sur la plage de Chennai, on trouve bien plus de pêcheurs que de touristes ou de promeneurs. Les pêcheurs ont décoré leurs embarcations avec des éléments porte-bonheur. © Sundar Ramanadane, 2011 (Retour de pêche) :: Des promeneurs sur une plage de Chennai viennent admirer le prodige d'un retour de pêche sur une embarcation plus que précaire : les pêcheurs, dont la plupart ne savent pas nager, sont nombreux à se noyer chaque année en partant au large. © Sundar Ramanadane, 2011 (Tea time) :: Tambaram, Chennai. Face à la faiblesse de la couverture en électricité, la ville de Chennai subit une coupure générale de courant tous les jours entre 15 heures et 17 heures. C'est à cette période que les ouvriers du bâtiment de la photo et d'autres travailleurs se rassemblent aux salons de thés pour discuter. © Sundar Ramanadane, 2011 (Piment) :: Le piment est un élément essentiel de la cuisine indienne : ici des femmes vont moudre leur piments séchés au moulin. © Sundar Ramanadane, 2011 (Maison indienne) :: La colonisation de l'Inde par la France a été beaucoup moins agitée que la colonisation anglaise de l'Inde . Les populations locales étaient plus facilement assimilées, ont eu le droit de vote très tôt, et une aristocratie métissée a pu voir le jour. Cette maison, appartenant à une famille aristocratique de Pondichéry, présente des éléments indiens (le svastika), mais essaye aussi de copier des éléments occidentaux. © Sundar Ramanadane, 2011 (Maison française) :: Les maisons de style colonial sont rénovés et font partie d'un patrimoine que la ville essaye de mettre en avant pour la promotion du tourisme. © Sundar Ramanadane, 2011 (Style colonial) :: Les maisons de style colonial sont rénovés et font partie d'un patrimoine que la ville essaye de mettre en avant pour la promotion du tourisme. © Sundar Ramanadane, 2011 (Francophonie) :: Le français est longtemps resté la seule langue officielle de l'État de Pondichéry, qui n'a reconnu le Tamoul que bien plus tard, avec l'arrivée massive de Tamouls cherchant de meilleures conditions de vie dans la ville. © Sundar Ramanadane, 2011 (Café) :: Les vieux bars continuent d'afficher leurs noms et leurs menus en Français et en Tamoul. © Sundar Ramanadane, 2011 (Rue) :: Renommer les rues avec noms indiens symboliques, et en langue locale, a fait partie des dernières tentatives d'indianisation d'un espace public auparavant intégralement nommé en français. Ici, Nehru, père de l'indépendance, a succédé au gouverneur Dupleix, qui avait repoussé les anglais en 1748 puis conquis la majeure partie de l'Inde du sud pour la France en 1954, juste avant le traité de Paris qui abandonna ces territoires à la couronne britannique. © Sundar Ramanadane, 2011 (Monument aux morts) :: L'immense monument aux morts de la grande guerre rappelle l'héritage français de la ville, il est entouré de monuments indiens qui commémorent la lutte pour l'indépendance, les morts des guerres contre le Pakistan et la Chine. © Sundar Ramanadane, 2011 (Église Notre Dame des Anges) :: L'Église de Notre Dame des Anges dans la Rue Dumas fut construite en 1852 dans le style architectural gréco-romain. Sa façade fait face vers l'est à l'océan. C'est le modèle identique de la Basilique de Lourdes. Cette église est aussi connue pour sa peinture à l'huile de Notre Dame de l'Assomption, qui fut un cadeau de l'empereur Napoléon III. Le cimetière juste à côté de l'église renferme la tombe du Marquis de Bussy (remontant à 1785), qui fut l'un des partisans les plus fervents de Dupleix. La messe est donnée en français uniquement et il s'agit d'un lieu très fort pour la communauté française de Pondichéry. En face de l'église a été construit un petit square dans les années 1920, dans lequel une statue représente Sainte Jeanne d'Arc priant vers l'Église. © Sundar Ramanadane, 2011 (Parlement) :: Parlement des Indes Françaises. La Maison du Gouvernement (Raj Niwas) représente un mélange harmonieux de l'architecture française et indienne. Autrefois le Palais du Gouverneur français de Pondichéry et du parlement, elle est aujourd'hui la résidence du Lieutenant Gouverneur. © Sundar Ramanadane, 2011 (Sacré-Coeur) :: L'Église du Sacré CÅ“ur de Jésus, située dans le Boulevard Sud, renommé Subbayah Salai, est une église néo-gothique blanche et brune. Elle fut construite par les missionnaires français dans les années 1700. C'est l'une des plus belles églises catholiques de Pondichéry qui en compte de nombreuses. Pondichéry était un centre très important pour la diffusion de la foi catholique dans le sud de l'Inde. Elle est resté un refuge important pour cette minorité, notamment lorsque le Tamil Nadu dirigé par les nationalistes a interdit les conversions. © Sundar Ramanadane, 2011 (Consulat) :: Consulat de France à Pondichéry. © Sundar Ramanadane, 2011 (Ghandi) :: Le monument à Gandhi, construit en 1965, face au monument aux morts de la première guerre mondiale. Il témoigne d'une volonté de l'État de réintégrer la ville construite par les français au territoire indien. © Sundar Ramanadane, 2011 (Promenade) :: Le développement de Pondichéry passe par l'attraction d'ingénieurs et de cadres, charmés par l'ambiance et le patrimoine de la ville. La promotion du tourisme est aussi un élément essentiel. © Sundar Ramanadane, 2011 (Villageois) :: Sur la route entre Chennai et Pondichéry : Des villageois font leur toilette et leur linge au bord d'une rivière. Les villages indiens sont rarement fournis en eau potable et comptent sur les puits et les rivières pour la vie quotidienne. © Sundar Ramanadane, 2011 (Klaxon) :: Klaxon interdit à Pondichéry.© Sundar Ramanadane, 2011

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