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L’Europe

Berlin


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Pour en savoir plus... :

  • L. Carroué, « Berlin réunifiée : une nouvelle métropole à vocation internationale en Europe centrale », Annales de géographie, n° 570,1993, p. 113-130.
  • F. Damette et al., Berlin-Paris, ministère de l’Équipement/Plan urbain, Paris, 1995
  • B. Grésillon, D. Kohler, « Berlin, capitale en attente », Hérodote 2/2001 (N°101), p. 96-121.
  • B. Grésillon, Berlin métropole culturelle, essai géographique, thèse de doctorat, ENS Fontenay-Saint-Cloud, 2000,590 p.
  • C. Jaquant, « Berlin, une histoire de sols », Urbanisme, n° 287,1996, p. 14-22.

 

Portfolio

(1.) :: Berlin est un Bundesland à part entière qui compte environ 3,4 millions d'habitants. L'aire urbaine de Berlin dépasse les limites du Land et totalise environ 5 millions d'habitants. Au cours de son histoire, la ville a été 5 fois capitale : de la Prusse au XIXe siècle, puis du premier Reich, de la République de Weimar du IIIe Reich et depuis 1990, de l'Allemagne réunifiée. En 1945, le centre a été détruit par les bombardements et la ville a perdu plus du tiers de ses habitants. La partition de Berlin entre les forces alliées débouche avec la guerre froide sur la division de la ville, entérinée par la construction du mur en 1961. Berlin-est devient la capitale de la RDA. En 1989, la chute du mur annonce la réunification. La reconstruction peut alors commencer, avec l'aide des fonds structurels européens. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (2.) :: Berlin constitue, selon le géographe B. Debarbieux, un " lieu de condensation " de l'histoire allemande. On voit ainsi à l'arrière-plan, à droite, la porte de Brandebourg et le quadrige, emporté en 1806 par Napoléon, puis récupéré par Berlin à la chute de l'Empire. Ce monument néoclassique se trouve à l'est après la partition de la ville en 1945, puis au milieu du no man's land après la construction du mur. À gauche, toujours en arrière-plan, le palais du Reichstag, sur lequel flotte le drapeau de l'Allemagne réunifiée. Détruit par un incendie en 1933, qui marqua l'instauration du régime nazi, le palais a été reconstruit par la RFA, à l'exception de la coupole. Au premier plan, le mémorial de l'holocauste rappelle d'autres heures sombres de l'histoire allemande et européenne. Inauguré en 2005, le mémorial a été conçu par l'architecte Peter Eisenman et l'ingénieur Buro Happold. C'est un " champ " de 19 000 m2, couvert de 2 711 stèles disposées en grille. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (3.) :: La réhabilitation du Reichstag, réalisée par Norman Foster, reste le chantier le plus emblématique de la reconstruction et de la réunification. Elle fut précédée de l'"emballage" du monument par Christo et Jeanne Claude en 1995. La coupole de verre transparent se veut un geste politique. Elle surplombe l'hémicycle et est accessible à tous, plaçant symboliquement le citoyen au-dessus de l'élu. Les pelouses devant le palais sont appropriées par les Berlinois et les touristes, rompant la discontinuité traditionnelle entre le lieu de pouvoir et le peuple. L'inscription "au peuple allemand" du fronton a fait débat. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (4.) :: La Kaiser-Wilhelm-Gedà¤chtniskirche ou Église du souvenir se dresse à proximité du jardin zoologique. Construite entre 1891 et 1895, elle a été détruite lors d'un raid aérien en 1943. Les ruines du clocher, connues également sous le nom de der hohle Zahn (la dent creuse), ont été conservées. Une nouvelle église a été construite selon un projet d'Egon Eiermann. L'église a été consacrée en 1962, le même jour que la cathédrale de Conventry, qui elle aussi a été bâtie à proximité des ruines de l'ancienne cathédrale détruite par les bombardements. La nouvelle église comporte une croix faite de clous provenant de l'ancienne cathédrale de Coventry. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (6.) :: Le rapport à la période soviétique est complexe. Le "mur de la honte" a presque entièrement disparu sous les pics des démolisseurs (Mauerspechte ou piverts du mur). Seuls quelques morceaux ont été préservés. Ici, un pan du mur a été conservé dans la Niederkirchner Strasse, le long du mémorial de la Topographie des Terrors. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (7.) :: Un autre pan du mur conservé sur la Potsdamer Platz. On remarque les traces des burins, maniés par les "piverts du mur" au moment de sa chute. C'est sur la Postdamer Platz que le premier morceau du Mur fut démonté officiellement par la RDA afin d'ouvrir un point de passage. L'emplacement du mur est également indiqué par une double ligne de pavés qui traverse la place. Derrière la porte de Brandebourg, des croix marquent le souvenir des victimes du mur, abattues lors de leur tentatives de fuite vers l'ouest. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (9.) :: La Chancellerie fédérale accueille depuis 2001 le bureau du Chancelier fédéral d'Allemagne et ses services. Il marque le transfert des fonctions de commandement politique dans la capitale de l'Allemagne réunifiée. Le bâtiment a été conçu par deux architectes berlinois, Axel Schultes et Charlotte Frank. Il fait partie du " ruban fédéral " (Band des Bundes), quartier gouvernemental situé dans le coude de la Spree. Le bâtiment a reçu plusieurs surnoms : " toilettes pour éléphants ", le " Kohllosseum ", la " machine à laver ", etc. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (10.) :: La Postdamer Platz est symbolique a plus d'un titre. Place très animée dans les années 1920-1930, elle a été totalement détruite dans les bombardements, puis coupée en deux par le mur en 1961. Dès 1990, la place fait l'objet d'un grand projet de reconstruction. La municipalité l'a divisée en quatre, chaque partie étant attribuée à un investisseur privé. Le lieu attire près de 70 000 visiteurs par jour. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (11.) :: La métropolisation se marque dans l'architecture. On voit au premier plan l'emblème d'une célèbre marque de voiture. Derrière émerge la coupole du Sony-Center, conçu par Helmut Jahn. Comme l'écrit B. Grésillon, depuis la réunification, "Berlin a dà » mener de front la reconstruction de son économie et un chantier urbain colossal". Les nouveaux quartiers d'affaires construit à la place des no man's land du mur en sont la preuve. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (13.) :: La métropolisation se marque aussi dans l'installation d'entreprises de tertiaire supérieur. Dans le quartier du Sony Center, Sanofi-Aventis, troisième groupe pharmaceutique mondial, a installé ses directions marketing et commerciale. La capitale accueille pourtant peu de sièges sociaux d'envergure nationale et internationale. Le pouvoir de commandement économique reste concentré dans les villes rhénanes. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (14.) :: Berlin Hauptbahnhof est la gare centrale de Berlin. C'est la principale gare de ville, la plus importante gare d'Europe par la taille. Construite d'après les plans de l'architecte Meinhard von Gerkan, elle a été inaugurée le 26 mai 2006. © Éloïse Libourel, 2009 (15.) :: Berlin Hauptbahnhof est située sur le site de la Lehrter Bahnhof gravement endommagée durant la Seconde Guerre mondiale. Une sculpture futuriste évoquant le "cheval de fer" y est installée et une plaque rappelle l'histoire de cette gare. © Jean-Baptiste Feller, 2009 (16.) :: Berlin est une ville isolée au sein de la région la plus pauvre d'Allemagne. Au lendemain de la réunification, la construction d'une gare centrale, qui serait un noeud pour les liaisons entre U-Bahn et S-Bahn et pour le transport ferroviaire est décidée. La construction en plusieurs étapes prendra 11 ans. Le hall de la gare est couvert d'un toit de verre également incurvé d'environ 85 mètres sur 120, qui a été installé en février 2002. Un système photovoltaique a été intégré dans l'épaisseur du verre. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (17.) :: Les bords de la Spree, à hauteur de la gare centrale sont investis par les terrasses des cafés. L'été, ces derniers occupent les pelouses pour y installer des chaises longues au soleil et quasi les pieds dans l'eau. À l'arrière-plan, la tour de la télévision, qui surplomble l'Alexander Platz, est la plus haute construction de la ville et un symbole de l'ancien Berlin-est.© Éloïse Libourel, 2009 (18.) :: Quartier "Die Mitte, ", à proximité d'Alexanderplatz. L'urbanisme des années soviétiques est très caractéristique : grandes percées très aérées, barres d'immeubles, dont une partie a été rénovée, etc. Aujourd'hui, des enseignes qui symbolisent le capitalisme longtemps banni s'étalent sur les façades. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (19.) :: À Berlin-est, une partie de l'habitat collectif a été rénovée. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (21.) :: Mais de nombreux bâtiments sont dégradés. Sur les interphones, les emplacements laissés vides pointent la vacance des logements. Ce phénomène, qui prend des proportions moindres que dans d'autres villes de l'ancienne Allemagne de l'est, rappelle pourtant les dynamiques de déclin urbain qui marquent ces espaces. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (22.) :: Depuis la réunification, la ville de Berlin est en pleine reconstruction, d'où son nom de "plus grand chantier d'Europe". Après les destructions de la seconde guerre mondiale, la reconstruction n'a été que très partielle. Subsistent encore aujourd'hui de vastes friches urbaines. L'ancienne Berlin-est est ainsi "perforée" par des "dents creuses". Beaucoup font l'objet d'une promotion immobilière. Le foncier augmente rapidement, créant une dynamique de gentrification. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (23.) :: À proximité immédiate de la Potsdamerplatz, des vastes terrains correspondant à l'ancien no-man's land sont encore inoccupés, en plein centre de Berlin. À l'arrière-plan un immeuble de bureaux très récent est encore inachevé, comme en témoignent les échafaudages. © Éloïse Libourel, 2009 () :: Berlin-est reste aujourd'hui très largement en chantier. Au premier plan, on remarque les feux tricolores avec le fameux "Ampelmann". Ce petit bonhomme lumineux a été crée en 1961 par Karl Pegau. En 2004, le projet de les supprimer a provoqué une formidable mobilisation : les Ampelmà¤nner étaient devenus un symbole de Berlin-est et de l'Ostalgie naissante. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (27.) :: Ampelmann est devenu un symbole de l'"ostalgie", nostalgie éprouvée pour certains objets de la vie quotidienne dans l'ancienne Allemagne de l'est. Mais c'est aussi une manne touristique. La boutique "Ampelmann" décline ainsi le petit bonhomme sur de multiples supports, et les Allemands se l'approprient. © Éloïse Libourel, 2009 (28.) :: La Trabant est un autre symbole de l'Ostalgie. Les Ostalgie-Partys sont ainsi des fêtes auxquelles on se rend en Trabant, habillé avec des vêtements exhibant les anciens insignes de la RDA. La Trabant, fabriquée par le constructeur VEB Sachsenring Automobilwerke Zwickau, affectueusement surnommée "Trabi", était une voiture assez solide. Elle connaissait toutefois quelques petits soucis techniques. Mais la Trabant pouvait se réparer "à la maison"... © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (30.) :: Berlin-est est considéré comme la partie "jeune" et festive de la ville. Ici, une affiche pour la légalisation du cannabis. Plus largement, cette partie de la ville reste associée à la culture alternative, avec en particulier les squats d'artistes qui ont fleuri après 1989. © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (34.) :: "Naturdenkmal", littéralement, mémorial de la nature. Ici, deux Sophora, arbres appartenant à une espèce en voie de disparition sont protégés. Ce panneau rappelle la grande sensibilité des Allemands aux questions environnementales et à la protection de la nature. Plus largement, Berlin est une ville très "verte", avec de nombreux parcs et jardins, ainsi que le recours fréquent à des mobilités "douces" (vélo notamment). © Magali Reghezza-Zitt, 2009 (35.) :: A côté de la gare, sous les voies de chemin de fer, quelques chapitaux sont installés, surplombés de bulbes et de croissants. Il s'agit d'attractions de foire orientale. La ville compte en effet une très importante communauté turque. © Éloïse Libourel, 2009 (36.) :: Vue de la gare centrale, l'Ambassade de Suisse est l'un des plus gros bâtiments bordant la Spree. Avec un certain humour, l'Ambassade exposait temporairement sur son toit et aux abords des vaches suisses... © Éloïse Libourel, 2009 (39.) :: L'ours (Bà¤r en Allemand) est l'emblème de Berlin (Bà¤rlin). Il serait à l'origine du nom de la ville (Berlin, Bà¤rlin). On le trouve sur de nombreux écussons, il est devenu en 1951 la récompense du Festival de cinéma de Berlin, et des sculptures ornent différents lieux de la ville. À gauche, les ours allemand et français qui font partie d'une composition de 27 ours en cercle représentant les 27 États membres de l'Union européenne. Chacun de ces pays a confié la décoration de son ours à un artiste. À droite, un ours sur le même modèle porte le A rouge, enseigne d'une pharmacie (Apotheke). © Éloïse Libourel, 2009

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